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Tous les métiers artisanaux du début du XXe siècle ont été plus ou moins reproduits avec bonheur par les santonniers. Le vigneron rangeant sur sa charette des tonneaux de vin, l'imprimeur avec sa presse "Gutemberg" et la matelassière emplissant un sac de laine évaporée par la cardeuse. Tous ces superbes santons habillés, environnés de leurs outils de travail, sont livrés sur un socle en bois à poser.
Cet autre santonnier nous livre trois ensembles traitant des métiers tels que le boulanger avec son panier de baguettes, ses miches de pain et couronnes, le carreleur posant ses tomettes en faïence et le tonnelier cerclant ses fûts, ainsi qu'une scène de la vie du début du siècle dernier à la campagne : le père ramenant dans une brouette son fils au bercail après une soirée bien arrosée.
Ce jeune viticulteur du milieu du XXe siècle prétexte les vendanges qui viennent de s'achever pour nous faire goûter son Côtes de Provence nouveau.
La composition et la modernité des matériaux sont en opposition avec la scène suivante, intemporelle, dont l'action aurait pu se dérouler quelques siècles plus tôt et qui a pour thème une discussion entre femmes autour du puits, unique point d'eau du village. On remarquera la grâce des mouvements, l'expression des visages et les plis des vêtements qui donnent de l'amplitude aux personnages.
