
Préambule
Yzengremer est un village du Vimeu qui comptait 471 habitants en 1962 et 516 lors du recensement de 1999. On peut y voir un château du XVII° siècle en brique et pierre de corps de logis rectangulaire flanqué d'une seule aile, avec son jardin d'agrément, l'église Saint-Médard et la croix du cimetière datant des XV° et XVI° siècles. A voir aussi le vieux colombier "de pied", la fonderie Couillet Robert qui est l'ancienne usine de serrurerie Ducastel produisant de la fonte malléable.
Saga familiale à Yzengremer
C'est vers 1670 que
naquirent Pierre PREVOST et Jacques LEPHAY.
Le premier, marié à Françoise CACAUX, eut un garçon prénommé Pierre,
comme son père, et le second, marié à Jeanne DEPOILLY, eut une fille
qui fut nommée Nicole. De l'union de Pierre et Nicole naquirent 5
enfants dont Nicolas Jacques PREVOST qui vit le jour en l'an de grâce
1750. Il se maria avec une jeune fille d'Embreville, Marie Anne CATEL,
avec qui il eut 3 enfants. On sait très peu de choses sur ce couple
sinon qu'il finit dans la pauvreté, comme l'attestent leurs actes de
décès. On pense que, lorsqu'ils ne furent plus en âge de travailler,
ils durent vivre de mendicité pour subsister.
Ils habitaient le fond d'une ruelle (ruellette) dite de Jacques Père,
surnom que les villageois avaient attribué à Jacques Nicolas.
Leur fille Geneviève Joséphine, orpheline avant d'avoir atteint l'âge
de la majorité, se maria à Yzengremer en 1819 avec Pierre François
DELIGNY, qui exerçait des travaux manuels. Le couple eut 12 enfants.
Seul le premier naquit dans ce village. Les autres naquirent à
Saint-Quentin-la-Motte, mais ceci est une autre histoire, dans une
autre ville...
Revenons aux CACAUX, famille dont le nom fut aussi orthographié CACAU.
Les premiers registres paroissiaux d'Yzengremer et de Woincourt
conservés aux archives départementales d'Amiens datent de 1670.
Il faut donc rechercher dans les archives notariales ou dans des
collections particulières les faits antérieurs à cette date.
Françoise CACAUX naquit à Tours-en-Vimeu le 9 juin 1681, dix semaines
avant le décès de son père en cette même bourgade. Sa mère Henrie
GODQUIN l'éleva, ainsi que ses quatre frères et soeur, à Yzengremer où
vivait sa famille. Henrie s'éteignit en cette localité le 29 septembre
1702 à l'âge de 60 ans. Elle était la fille de Noël GODQUIN né vers
1599 et décédé à Yzengremer le 16 janvier 1672. A son inhumation
étaient présents ses frères Jean et Anthoine qui, faute de ne savoir
écrire, n'ont pas signé le registre mortuaire.
Comme l'écrivit Nicolas GODQUIN le 1er novembre 1772 :
"Plusieurs noblesses de cette nation (Angleterre) se sont alliées et
demeurées en France, et encore plus par la pauvreté sont dégénérés en
rotures comme il arrive souvent dans les meilleures familles".
Le dit Nicolas faisait allusion à ses ancêtres, donc aux nôtres, pour
la simple raison que tous les GODQUIN du Vimeu (contraction de GOD=dieu
+ KING=roi en anglais) sont les descendants de Jacob GODQUIN, ce qu'il
confirma en ajoutant : "qui fut le premier dont on ayt eû connaissance
au pays de Vimeu parce qu’il vint dudit Neufchâtel en Boulonnois aux
dits Voignarue et Ysengremers, qui naquit en 1419 et mourut en 1480".
En deux siècles le patronyme s'est répandu dans le Vimeu et au-delà.
Citons pour exemple Colette LECLERC (1585-1669), épouse de François
GODQUIN, qui mit au monde 24 enfants et les allaita tous au sein...
Retour à la page précédente