
Préambule
Robert
HEDOUIN (1905-1999) est né à
Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly, dans le Vimeu, et c'est dans
cette région de Picardie, ainsi que dans le Pas-de-Calais et la région
dieppoise que sont nés la plupart de ses ancêtres. Dans cette page,
nous allons découvrir l'origine des noms de famille de quelques uns de
ses ancêtres ayant vécu dans le département de la Somme.
Les origines du patronyme "DUMONT"
C'est un nom désignant
celui dont la
maison se trouve au dessus dune colline, le mot n'ayant nullement le
sens de sommet élevé, ou qui est originaire d'une localité appelée "le
Mont". Ce nom de famille est très répandu dans toute la France et
notamment dans la Seine Maritime et le Nord.
A noter que les DUMONT de notre
famille étaient originaires de Saint-Quentin-la-Motte, car c'est en
1749 que Marie Louise DUMONT, native de cette localité, y épousa
Charles CAILLEUX. Son père Jean, conjoint de Jeanne DUPUTEL (voir ce
patronyme ci-dessous) y naquit aussi en 1670, cinq ans avant le décès
de son grand-père François.
Les origines du patronyme "DUPUTEL"
Ce nom est porté dans la Seine maritime, la Somme et le Pas-de-Calais.
Il désigne celui qui habitait un lieu-dit
"Le Putel", ou en était originaire. Le sens de ce toponyme signifie :
mare, bourbier.
Aidé
de notre cousin germanique
Andreas DUPUTELL, j'ai pu recenser plus de 500 DUPUTEL à
Saint-Quentin-la-Motte et dans les communes avoisinantes. Ce fut un
travail passionnant qui a permis à ce
descendant d'un soldat de l'armée napoléonienne établi en Prusse
orientale, de remonter notre généalogie commune jusqu'à l'époque de
Louis XIII et de Henri IV. Le premier patronyme DUPUTEL que l'on trouve
dans notre arbre ascendant est celui de Marie Bénédicte, mariée en 1877
à François DELIGNY. Il faut remonter à son trisaïeul Nicolas, né en
1723, pour que cela devienne intéressant. En 1750 Nicolas entreprend de
s'unir à sa cousine Marie Madeleine DUPUTEL, ce qui ne se fit pas sans
mal puisqu'il fallut obtenir une dispense de consanguinité au 3ème
degré qu'accordat Monseigneur l'Eveque d'Amiens moyennant des espèces
sonnantes et trébuchantes, ainsi que l'accord du beau père peu enclin à
ce mariage. De 1760 à 1777, il fut magister, soit l'équivalent de
maître d'école, avec des charges supplémentaires liées à l'office. Il
prit donc ses fonctions en 1760 à la mort de Philippe Martin, son
prédécesseur. Il fut révoqué en 1777 par Jacques Danicourt, curé de la
paroisse, pour "avoir refusé de sonner l'angélus trois fois par jour
aux heures ordinaires et accoutumées pour la somme de onze livres". Ce
n'est qu'en 1779, soit deux ans après, que lui succéda à cette fonction
Jacques François PION (voir ce patronyme). Revenons à ses aïeux, cause
de l'obtention de la dite dispense de consanguinité (3ème degré pour
l'épouse, mais 4ème degré pour l'époux) : Claude DUPUTEL et Jeanne
LEDUC, nés vers 1615. Leur fils Claude fut sergent de Monseigneur le
Comte de Lannoy, et en 1670 élu marguillier-trésorier en charge de
l'administration du Temporel de l'église, et leur petit-fils, également
prénommé Claude, sergent de la Seigneurerie de la Motte. A noter qu'un
certain Jehan DUPUTEL, fils de Charles et de Magdeleine DUPRIEL (donc
neveu de nos ancêtres Pierre et Adrien DUPUTEL), archer
des gabelles, fut condamné à mort en 1660 et pendu en la ville d' Eu
pour faux-saunerie.
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