
Préambule
Robert
HEDOUIN (1905-1999) est né à
Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly, dans le Vimeu, et c'est dans
cette région de Picardie, ainsi que dans le Pas-de-Calais et la région
dieppoise que sont nés la plupart de ses ancêtres. Dans cette page,
nous allons découvrir l'origine des noms de famille de quelques uns de
ses ancêtres ayant vécu dans le département du Pas-de-Calais.
Les origines du patronyme "DELIGNY"
C'est un nom qui est surtout porté dans le Pas-de-Calais et qui
désignait celui qui est originaire de Ligny, nom
de nombreuses communes françaises dont 4 se trouvent dans le
Pas-de-Calais et 2 dans le Nord. Le sens du toponyme serait d'origine
gallo-romaine et signifierait "domaine appartenant à Linius (ou à
Latinius)" qui sont des noms d'hommes latins. On a parfois envisagé une
terre où l'on cultivait du lin, ou à un cours d'eau à cause de la
racine prélatine *lin. Des variantes de ce nom s'écrivent Delignie ou
Delignies, lesquelles sont représentées plus particulièrement dans le
Nord.
A noter que les DELIGNY de notre
famille ont habité Auxi-le-Château, commune du Pas-de-Calais, avant
qu'un de leur enfant, Pierre François, né en cette commune en 1790, ne
vienne s'établir au début du XIX-ème siécle à Saint-Quentin- la-Motte.
Le père de Pierre François, François Joseph a convolé en secondes
noces, en 1787, avec Marie Marguerite BARBIER. On sait peu de choses
sur lui sinon qu'il demeurait ici côté d'Artois (Picardie) chez le
sieur Firmin
Lafosse, laboureur, où il exerçait le métier de valet de charrue.
Il mourut en 1803 et son épouse l'année suivante. Des recherches dans
le recensement d'Auxi-le-château de 1805 montrent que Rosalie DELIGNY,
alors âgée de 5 ans, avait été recueillie par ses cousins HALLOY, dont
leur mère était Marguerite PHILIPPE (soeur d'Estienne ?), et que Adrien
DELIGNY vivait chez son cousin Louis GOSSE, cultivateur. A ce
jour
je n'ai pu établir la relation de cousinage entre ces
familles. A
noter que dans le recensement de population
de Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly de 1936, il ne reste
plus que trois familles dans cette commune, dont deux
jeunes couples avec des enfants de 6 et 2 ans.
Les origines du patronyme "GAMBIER"
C'est un nom qui est porté en Normandie et surtout en Picardie et dans
le Nord-Pas de Calais. Plusieurs hypothèses
quant à l'origine de ce nom : celle de M. Morlet qui y voit une forme
masculine de gambière, qui était la parie de l'armure recouvrant la
jambe. Le nom désignait donc le porteur, voire le fabricant de
gambières. Ce pourrait être également une variante du patronyme
germanique Gambert. Dernière hypothèse à laquelle je souscris et qui
est évoquée dans le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane
(Herbillon et Germain) : ce pourrait être une variante sonorisée de
Cambier, nom de métier qui désignait un brasseur de bière.
Les GAMBIER de notre famille, comme
les POIGNANT à qui ils étaient alliés, étaient originaires de
Campagne-lès-Hédin. En effet il faut remonter en l'an 1780, date des
noces de Marie Alexandrine GAMBIER et de Nicolas François POIGNANT,
pour en trouver trace. Marie Alexandrine avait pour grand-père paternel
Nicolas GAMBIER, né vers 1690.
Les origines du patronyme "POIGNANT"
On retrouve ce patronyme égalementorthographié POIGNANT dans le
Pas-de-Calais et les Deux-Sèvres. C'est
apparemment un surnom désignant un individu bagarreur, pogner
signifiant donner des coups de poing.
A noter que les POIGNANT de notre
famille, comme les GAMBIER à qui ils étaient alliés, sont originaires
de Campagne-lès-Hesdin. En effet, c'est dans cette commune que Augustin
Maxime BOELDIEU épousa en 1830 Marie Elisabeth Judith POIGNANT. On sait
que le couple eut 8 enfants dont six moururent. Le trisaïeul de Marie
Elisabeth Judith était François POIGNANT, né vers 1697, époux de Jeanne
de GUETZ.
Les origines du patronyme "SEILLIER"
Porté en Picardie, ce nom correspond à un métier, celui qui fabriquait
ou vendait des seilles, instruments en
forme de seaux, baquets et cruches.
C'est vers 1812 que ModesteChrétienne SEILLIER et Charles André
POIGNANT unirent leur destin à
Campagne-lès- Hesdin. Modeste Chrétienne avait 5 mois quand fut prise
la
Bastille. Son père Pierre Antoine naquit en 1761, mais on ne sait si
c'était dans cette commune du Pas-de-Calais.
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