
Préambule
Robert HEDOUIN (1905-1999) est né à Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly, dans le Vimeu, et c'est dans cette région de Picardie, ainsi que dans le Pas-de-Calais et la région dieppoise que sont nés la plupart de ses ancêtres. Dans cette page, nous allons découvrir l'origine de son nom de famille, des informations sur son patronyme et un aperçu historico-généalogique de sa descendance.
Les origines du patronyme "HEDOUIN"
Phonétiquement on aurait pu associer ce
patronyme avec les Eduens, puissante tribu de la Gaule centrale, dont
le territoire occupait, avant l'invasion romaine de César, la plus
grande partie de l'actuel département de la Saône et Loire.
Or il n'est
est rien : le nom des Hédouin est d'origine germanique. Il est tiré du
germain "haidwin" qui signifie ami qui habite la lande
ou du nom
"edwin", ami fidèle qui
a prêté serment. C'est un nom très répandu en
Normandie, notamment en Seine Maritime. On le retrouve aussi dans le
département limitrophe, la Somme, et même en région parisienne. En un
siècle (de 1891 à 1990), on a enregistré pas moins de 2.000 naissances
de Hédouin en France (sources INSEE).
On retrouve le nom de Hédouin dans la base des soldats distingués
pendant la Guerre de 1914-1918, dans la liste des prisonniers français
de la Guerre de 1939-1945, dans la base des Pensionnés du XIX° siècle,
dans l'état militaire de France pour 1829 et dans la base de l'annuaire
colonial de 1895. Dans les arbres généalogiques du Net, on retrouve un
Jacques Hédouin arrivé au Québec vers 1655, en Nouvelle France, comme
on disait autrefois, et où il eut 14 enfants !
Un peu d'histoire...
Une branche des
HEDOUIN venue de Dieppe, en Seine Inférieure (nom ancien du département
de la Seine Maritime) s'établit dans la Somme, à
Ault et à Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly. Le patronyme
HEDOUIN y apparaît pour la première fois en 1825 : c'est un enfant mâle
prénommé Louis Saturnin, né le 25 juillet. Il eut 5 frères et soeurs.
Son grand-père Jean-Baptiste Thomas était natif de Dieppe et habitait
la Grande Rue du Pollet (qui était le quartier des
pêcheurs à Dieppe). Comme son père, il a exercé le
métier de chandelier, et aussi celui de fabricant d'hameçons. Il se
maria en 1786 à Anne ROGER. Tous deux
décédèrent au début du XIXème siécle à Dieppe.
Revenons au premier
HEDOUIN né Saint-Quentin-la-Motte. Son père Pierre Louis Saturnin,
marié à Marie Françoise BELLEVAUX en 1825, y exerça le métier de
cordonnier, puis celui de garde-bois quand il périt le 7 mars 1847, à
l'âge de 44 ans, en des circonstances non établies, dans le canal de
Tréport à Eu. Son acte de décès, certifié par deux témoins, amis de la
victime, ne fait état que du lieu et de la date de décès. Des
recherches sur les archives du canal de Ponthieu, entreprises
par Mme Severine DOUAY, du service des archives municipales du
Tréport, restèrent vaines (courrier du 5 août 2008).
On ne connaît pas les raisons qui motivèrent Pierre Louis Saturnin
à quitter le Pollet. Raisons économiques ? Raisons professionnelles ?
On pourrait penser que son père lui avait enseigné l'art de fabriquer
les hameçons et qu'il voulut exercer ce métier dans le port de pêche
d'Ault. Il faut savoir que le port de ce bourg, qui rivalisait avec
les ports de Dieppe et de Boulogne-sur-mer au début du XVIème siècle,
fut détruit en 1580 par l'effondrement de la falaise, sous les coups
de boutoir incessants de la mer. Je pense plus prosaiquement que
notre ancêtre, lors de ses déplacements à Ault pour visiter sa famille,
se serait épris de celle qui
sera plus tard sa femme, et se serait installé, après son mariage, à
Saint-Quentin-la-Motte.
Le dernier
des rejetons, François Ernest, avait 11 ans à la mort de son père. Il
en avait près de 31 quand il s'unit à Marie Honorine Irma BOELDIEU en
1869. Le couple eut 6 enfants dont Charles Ernest marié à Rosa Angèle
Eugènie DELIGNY en 1900 et Paul Léonard Arthur dont le nom est gravé
sur le Monument aux Morts de la Croix-au-Bailly, mort à 30 ans au champ
d'honneur pendant le début de la Grande Guerre. Des descendants des
HEDOUIN de Saint-Quentin-la-Motte élirent domicile à Mers-les-Bains,
station balnéaire proche où florissait l'industrie du verre avec la
Verrerie Henri Desjonquères, rachetée plus tard par Saint-Gobain.
De récentes recherches nous ont permis de remonter plus loin dans le
temps en la personne de Robert HEDOUIN, né vers 1603, qui vint
s'établir au Pollet dès la seconde partie du XVIIème siècle. Dans les
registres ecclésiastiques hélas incomplets de la chapelle de Notre Dame
des Grèves, on trouve trace des baptêmes et mariages de ces
ascendants qui exercèrent les métiers de chandelier ou de boulanger,
dans l'artère principale du Pollet, là où se trouvait l'antique
chapelle qui fut détruite en 1858. Dans les registres
paroissiaux de l'ancienne église de la Charité Saint Aubin, paroisse de
Neuville le Pollet, on trouve également inscription de leurs
sépultures.
Robert HEDOUIN le polletais eut trois fils.
Jean Baptiste Thomas, qui fait partie de la 5ème génération
descendante, épousa Anne ROGER de Hautot-sur-mer, elle même descendante
des ROGER, CHEDRUE et EUDE, paroissiens de l'église de Hautot dédiée à
Saint Rémy.
En savoir plus
Les HEDOUIN, du Pollet de Dieppe à la Croix au Bailly
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