
Préambule
C'est à Oran que vint s'établir le grand-père de René PEREZ après son départ de Crevillente, en Espagne. Il semblerait que "Wahran" (Oran) vienne du mot arabe "wahr+an", signifiant "deux lions" en référence au duel entre ces deux félidés. D'ailleurs il existe, devant la mairie d'Oran, deux grandes statues symbolisant les lions ayant donné leur nom à la ville.
Histoire d'Oran
Après sa création en 902
par les marins andalous,
Oran devint un perpétuel objet de conflit entre Omeyyades d'Espagne et
Fatimides de Kairouan. Elle sera plusieurs fois détruite pour renaître
chaque fois de ses cendres, fatimide ou omeyyade, sur fond d'alliances
complexes changeant sans cesse avec les tribus berbères locales :
Azadjas, Maghraouas, Ifrides ou Sanhadjas….
Durant tout le XIIIème siècle, la ville d’Oran, très convoitée par sa
position stratégique, sera tour à tour zeyanide, mérinide ou hafcide.
Le premier siège mérinide d’Oran a eu lieu en 1296, et la dernière
tentative des rois de l’ouest de rependre Oran eut lieu en 1368 sous le
règne du roi zeyanide Abou Hammou Moussa II.
En 1425 le sultan hafcide Abou Farés, qui avait repris tout le Maghreb
central, désigna Abou El Abbés, dernier fils de Abou Hammou II, à la
succession du royaume de Tlemcen. Profitant des dissensions et des
déchirements continus qui affaiblissaient le royaume, les Espagnols
prirent Oran en 1509.
Cette occupation durera deux siècles. C'est de cette époque que datent
les constructions militaires. En 1690 Don Alvarez de Bzan y Sylva,
marquis de Santa Cruz, fit construire au sommet du pic de l'Aidour le
fort qui porte son nom. Ce n'est qu'en 1705 que le Bey Bouchelaghamen
prit la ville, mais en 1732, elle fut à nouveau
reprise par les Espagnols. Soixante ans s'écoulèrent pour que les
espagnols quittent définitivement Oran, après la signature du traité
entre Mohamed el Kebir et Charles IV d'Espagne.
Après la prise d'Alger par l'armée française en 1830, ce fut au tour de
Oran de capituler. La ville fut prise en janvier 1831 par le général
Danrémont qui ne trouva sur place que 2.750 habitants, dont 2.500
juifs. Le Bey Hassan fut autorisé à partir à la Mecque avec sa famille
et ses biens.
En 1831, Oran comme le reste du pays devint colonie
française. La ville a été préfecture du département d'Oran qui
occcupait tout l'ouest. L'administration française distribua de
nombreux lots de terrains de 4 à 12 hectares à de petits colons
européens.
Au 1er janvier 1847, 47.300 Français étaient venus d'Alsace, des
Vosges, du Dauphiné et du sud de la France en même temps que 31.000
Espagnols, 8.800 Maltais, 8.200 Italiens et 8.600 Suisses et Allemands
qui passaient pour être les plus mauvais colons.
Dès le 31 janvier
1848, la ville est érigée en commune et jusqu'en 1962, 28 maires s'y
succéderont et s'appliqueront à embellir peu à peu leur ville. Pendant
la Seconde Guerre mondiale, le 3 Juillet 1940 la flotte française du
gouvernement de Vichy basée à Mers el Kébir, fut bombardée par la
flotte anglaise venant de Gibraltar.
Cette attaque occasionna un millier de morts dans les rangs français.
Le 8 novembre 1942, c'est au tour des anglo-américains de débarquer à
Oran, prélude au débarquement en Italie.
L'insurrection algérienne contre le pouvoir français, galvanisée par le
FLN, prit forme dès 1954. Des attentats perpétrés
dans toute l'Algérie marquera le début d'une guerre de décolonisation
qui durera huit années. C'est le 19 mars 1962 que la France reconnut
solennellement l'indépendance de l'Algérie.
Saga familiale
C'est à la fin du
XIXème siècle que débarquèrent à
Oran, Antoine PEREZ (debout, à droite de la photo),
son épouse Bénita Luisa PASTOR et leur fille Luisa âgée de quelques
mois. Le couple eut trois autres enfants : Antoine, Francisca et René
Louis, mon père. Mon oncle Antoine (assis sur la charette, tenant les rênes) se maria à Oran et eut deux fils qui eux aussi se marièrent dans cette ville. Ma tante Luisa aussi y épousa Pedro CASTRO avec qui elle eut deux fils. Ma tante Francisca, qui fut aussi ma marraine, s'unit à Oran avec Albert MESQUIDA, mon parrain. Dans les années 1940 ce couple partit à Casablanca où les frères d' Albert s'étaient fixés. Mon grand-père Antoine étant décédé, ma grand-mère, la famille CASTRO et mon père partirent rejoindre Francisca vers ce nouvel Eldorado qu'était le Maroc, et c'est à Casablanca que mon père connut ma mère. Mais ceci est une autre histoire, dans une autre ville... |
![]() |
Retour à la page précédente