
Préambule
Dans le Vimeu ont vécu d'anciens grognards ayant participé à l'épopée napoléonienne et auxquels on a remis la médaille de Sainte Hélène pour les glorieux services rendus à la Patrie. Cette médaille a été créée par Napoléon III afin de récompenser les 405.000 soldats encore vivants en 1857 ayant combattu aux côtés de Napoléon Ier pendant les guerres de 1792 à 1815. Voici ceux qui ont été recensés dans la base des Médaillés de Sainte Hélène et qui figurent dans notre arbre généalogique.
Les médaillés de Sainte Hélène ayant vécu dans le Vimeu
Nom Prénoms |
Date Lieu de naissance |
Profession | Régiment |
BARBE Jean Baptiste |
23/04/1791 Woignarue |
Maréchal-ferrand | Sergent fourrier au 25ème de ligne ayant participé à la campagne de Russie (7 mois de service à la retraite de Moscou) |
DESENCLOS Pierre Louis |
04/07/1786 Saint-Quentin-la-Motte |
Tisserand | Canonnier au 8° canonnier de garde côte de 1808 à 1814 |
DUNEUFGERMAIN Marc Marie |
08/04/1786 Saint-Quentin-la-Motte |
Tisserand | Artilleur du 121° de ligne en 1807 |
FRANCOIS François |
15/04/1788 Abbeville |
Marneur à Saint- Quentin-la-Motte |
Artilleur du 14° train d'équipage de 1811 à 1817 |
TAVERNIER Jean Nicolas (SOSA 106) |
06/10/1792 Eu |
Garde-champêtre à Woignarue |
Soldat au 108 ème de ligne, 8ème compagnie, 4ème bataillon du 25/10/1811 jusqu'en 1814 et participé à la campagne d'Autriche (3 ans de service sous l'Empire au blocus d'Augsbourg) |
Horace Vernet - La bataille de Friedland
L'épopée militaire a fait
plus pour la gloire de
Napoléon Ier que la réorganisation administrative de la France
et le Code civil. La campagne d'Italie, Austerlitz et Iéna ont fasciné
les contemporains et laissé bien des historiens militaires admiratifs,
raison pour laquelle nous nous attarderons seulement sur ces batailles
où se sont illustrés nos aïeux.
La stratégie de Napoléon reposait sur la mobilité des troupes et la
promptitude à exploiter les erreurs de l'adversaire avant et pendant la
bataille. En janvier 1797, lors de la campagne d'Italie, la
division Masséna fit plus de 100 km et prit part à trois
batailles en quatre jours, dont celle de Rivoli. À Austerlitz,
l'empereur affaiblit volontairement sa droite ; l'ennemi dégarnit alors
son centre pour renforcer sa gauche. Dès que la faute fut commise,
Napoléon escalada le plateau de Pratzen, enfonça le centre du
dispositif austro‑russe ainsi dégarni et coupa l'armée ennemie en deux.
Mais l'Europe apprendra bien vite les règles de ce nouveau jeu.
Dès 1808, l'effet de surprise, qui favorisait la guerre éclair
en rase campagne, cessa de jouer.
Reportons nous en avril 1803 : l’Angleterre rompt la fragile paix
d’Amiens. Deux ans plus tard, l’Autriche, la Russie,
la Suède et Naples la rejoignent et forment la troisième coalition.
Napoléon arme alors une flotte à
Boulogne dans l'intention d’envahir l’Angleterre, mais la cinglante
défaite navale que lui inflige Nelson
à Trafalgar, le 21 octobre 1805, le conduit à se retourner contre
les Autrichiens et les forces austro-russes. Les premiers sont défaits
à Ulm le 20 octobre 1805 et les
seconds mis en déroute lors de la bataille d’Austerlitz le 2 décembre
de la même année. Par le traité de Presbourg, signé
le 26 décembre 1805, l’Autriche cède la Vénétie, le Tyrol, le Trentin,
l’Istrie et la
Dalmatie à la France. Napoléon offre le royaume de Hollande à son frère
Louis, celui de Naples à son frère Joseph et regroupe seize états
allemands dans la Confédération du Rhin (12 juillet 1806).
Avec l’Angleterre et la Russie, la Prusse forma alors une nouvelle
coalition, mais fut battue à Iéna et à Auerstedt (14 octobre 1806). En
Pologne, Napoléon vainc l’armée russe à Friedland
(14 juin 1807), et le mois suivant signe avec le tsar Alexandre Ier le
traité de Tilsit, ébauchant ainsi une
alliance salvatrice avec la Russie. La Prusse démantelée, Napoléon
donne à Jérôme Bonaparte le royaume de
Westphalie et le grand-duché de Varsovie.
Espérant conduire l’Angleterre à la faillite commerciale, il instaure
en novembre 1806 le blocus continental . Pour s’assurer l’étanchéité du
blocus, il s’empare du Portugal et annexe l’Étrurie en 1807, occupe les
États du pape et prend Rome en 1808. En Espagne, il fait
abdiquer en sa faveur Charles IV et place son frère Joseph sur le
trône. Mais c’est compter sans le
mécontentement des Espagnols. Madrid se soulève, et malgré quelques
victoires, la guérilla
espagnole se prolonge, entretenue par les Britanniques. Coûteuse en
hommes et en mobilisations, la
campagne d’Espagne qui perdure est le premier vrai revers de l’Empire
napoléonien.
Le 6 juillet 1809, Napoléon bat à nouveau les Autrichiens à Wagram et
occupe Vienne, où il signe
une nouvelle paix, le 14 octobre de la même année. Il annexe l’Illyrie
et les États pontificaux, puis Brême, Lübeck, et
plusieurs régions au nord de l’Allemagne. Louis Bonaparte ayant refusé
l’application du blocus continental dans son royaume, il impose à son
frère d'abdiquer et annexe le royaume de Hollande.
Cette époque marque alors l’apogée de l’Empire napoléonien comprenant
70 millions d’habitants, et qui s’étend sur 130 départements et 750.000
km².
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