
Préambule
Dans le Vimeu ont vécu d'anciens grognards ayant participé à l'épopée napoléonienne et auxquels on a remis la médaille de Sainte Hélène pour les glorieux services rendus à la Patrie. Cette médaille a été créée par Napoléon III afin de récompenser les 405.000 soldats encore vivants en 1857 ayant combattu aux côtés de Napoléon Ier pendant les guerres de 1792 à 1815. Voici ceux qui ont été recensés dans la base des Médaillés de Sainte Hélène et qui figurent dans notre arbre généalogique.
Les médaillés de Sainte Hélène ayant vécu dans le Petit Caux
Nom Prénoms |
Date Lieu de naissance |
Profession | Régiment |
LEFEVRE Pierre Amand |
20/02/1792 Guilmecourt |
Cordonnier | Soldat dans le régiment Cohorte de
la Garde Nationale en 1814 (dossier 225504) |
Horace Vernet - La bataille de Friedland
L'épopée militaire a fait
plus pour la gloire de
Napoléon Ier que la réorganisation administrative de la France
et le Code civil. La campagne d'Italie, Austerlitz et Iéna ont fasciné
les contemporains et laissé bien des historiens militaires admiratifs,
raison pour laquelle nous nous attarderons seulement sur ces batailles
où se sont illustrés nos aïeux.
La stratégie de Napoléon reposait sur la mobilité des troupes et la
promptitude à exploiter les erreurs de l'adversaire avant et pendant la
bataille. En janvier 1797, lors de la campagne d'Italie, la
division Masséna fit plus de 100 km et prit part à trois
batailles en quatre jours, dont celle de Rivoli. À Austerlitz,
l'empereur affaiblit volontairement sa droite ; l'ennemi dégarnit alors
son centre pour renforcer sa gauche. Dès que la faute fut commise,
Napoléon escalada le plateau de Pratzen, enfonça le centre du
dispositif austro‑russe ainsi dégarni et coupa l'armée ennemie en deux.
Mais l'Europe apprendra bien vite les règles de ce nouveau jeu.
Dès 1808, l'effet de surprise, qui favorisait la guerre éclair
en rase campagne, cessa de jouer.
Reportons nous en avril 1803 : l’Angleterre rompt la fragile paix
d’Amiens. Deux ans plus tard, l’Autriche, la Russie, la Suède et Naples
la rejoignent et forment la troisième coalition.
Napoléon arme alors une flotte à Boulogne dans l'intention d’envahir
l’Angleterre, mais la cinglante défaite navale que lui inflige Nelson
à Trafalgar, le 21 octobre 1805, le conduit à se retourner contre
les Autrichiens et les forces austro-russes. Les premiers sont défaits
à Ulm le 20 octobre 1805 et les seconds mis en déroute lors de la
bataille d’Austerlitz le 2 décembre de la même année. Par le traité de
Presbourg, signé le 26 décembre 1805, l’Autriche cède la Vénétie, le
Tyrol, le Trentin, l’Istrie et la
Dalmatie à la France. Napoléon offre le royaume de Hollande à son frère
Louis, celui de Naples à son frère Joseph et regroupe seize états
allemands dans la Confédération du Rhin (12 juillet 1806).
Avec l’Angleterre et la Russie, la Prusse forma alors une nouvelle
coalition, mais fut battue à Iéna et à Auerstedt (14 octobre 1806). En
Pologne, Napoléon vainc l’armée russe à Friedland (14 juin 1807), et le
mois suivant signe avec le tsar Alexandre Ier le traité de Tilsit,
ébauchant ainsi une alliance salvatrice avec la Russie. La Prusse
démantelée, Napoléon donne à Jérôme Bonaparte le royaume de Westphalie
et le grand-duché de Varsovie.
Espérant conduire l’Angleterre à la faillite commerciale, il instaure
en novembre 1806 le blocus continental . Pour s’assurer l’étanchéité du
blocus, il s’empare du Portugal et annexe l’Étrurie en 1807, occupe les
États du pape et prend Rome en 1808. En Espagne, il fait
abdiquer en sa faveur Charles IV et place son frère Joseph sur le
trône. Mais c’est compter sans le mécontentement des Espagnols. Madrid
se soulève, et malgré quelques victoires, la guérilla
espagnole se prolonge, entretenue par les Britanniques. Coûteuse en
hommes et en mobilisations, la campagne d’Espagne qui perdure est le
premier vrai revers de l’Empire napoléonien.
Le 6 juillet 1809, Napoléon bat à nouveau les Autrichiens à Wagram et
occupe Vienne, où il signe une nouvelle paix, le 14 octobre de la même
année. Il annexe l’Illyrie et les États pontificaux, puis Brême,
Lübeck, et plusieurs régions au nord de l’Allemagne. Louis Bonaparte
ayant refusé l’application du blocus continental dans son royaume, il
impose à son frère d'abdiquer et annexe le royaume de Hollande. Cette
époque marque alors l’apogée de l’Empire napoléonien comprenant 70
millions d’habitants, et qui s’étend sur 130 départements et 750.000
km².
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