Préambule

A Fressenneville, comme dans plusieurs autres bourgs et villages au cœur du Vimeu, la prospérité vint dès la fin du XVIème siècle lorsque, sous l’infuence espagnole, la serrurerie s’y développa. Remplaçant peu à peu le tissage, une véritable industrie artisanale s’installa au fil des siècles. D’abord ressource complémentaire pour les paysans, cette activité vit se créer des boutiques aux petits carreaux donnant sur rue et où s’activèrent fondeurs, serruriers et cleftiers. Avec l’essor industriel du XIXème siècle, ces échoppes cédèrent la place aux fabriques.

De nos jours, cette région fournit près des 3/4 de la production nationale. Dès 1880, une seconde source de richesse apparut avec la robinetterie, produisant également les 3/4 de la fabrication française. Les esprits libertaires, les engagements militants, les idées avancées ont eu ici, dans les villages de la clef et de la serrure, un écho qui résonne encore aujourd'hui dans les mémoires. Les événements de 1906, à Fressenneville précisément, restent gravés dans l'histoire du pays. N'appelle-t-on pas les habitants "chés métteus d'fu" (les metteurs de feu) ? C'est le souvenir de la grande grève de plusieurs mois qui a vu la mise à sac du château des patrons, les Riquier. Le mobilier fut brûlé ou jeté dans la mare. La troupe a bien tenté de rétablir l'ordre militairement, mais les traces du mouvement insurrectionnel sont encore visibles : l'église alors en reconstruction, aux frais du patron, est restée aujourd'hui encore sans clocher, ses briques ayant trop entendu les couplets rageurs de l'Internationale... Fressenneville, perché à 92 mètres d'altitude, compte aujourd'hui 2.387 habitants répartis sur 866 hectares.

Carte de Cassini de la commune de Fressenneville et de ses environs


carte Cassini de Fressenneville

Cartes postales anciennes de Fressenneville


Fressenneville Fressenneville
Le moulin Lottin L'ancienne église
Fressenneville Fressenneville
Les quatre chemins La garde du château pendant les grèves de 1906

Saga familiale à Fressenneville

C'est en 1729 que Louis DAVERGNE s'unit à Marguerite BARBIER. Sur leur acte de mariage le prêtre avait indiqué que Louis était né vers 1698 et qu'il était de la paroisse de Fressenneville, raison pour laquelle j'ai commandé les microfilms BMS de cette commune. Mais le religieux fut vague dans ses écrits : il n'a pas précisé la mention "de fait", ce qui veut dire que Louis était un paroissien de l'église Saint-Quentin de Fressenneville, et non qu'il y soit né, ce qui aurait été complété par la mention "de droit". D'après ce que j'ai pu glaner sur ce patronyme, la paroisse de droit, donc de naissance, serait Feuquières-en-Vimeu, et qu'il va falloir que j'étudie les microfilms de cette commune pour en apprendre davantage... A noter cependant que ses parents, Louis DAVERGNE et Perrine RIQUIER se sont unis en cette commune le 27 mai 1698.

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