Préambule

Le mérou brun {Epinephelus marginatus (Lowe, 1834)}
Les mérous sont répartis en huit espèces ; celle du mérou brun est la plus répandue en Méditerranée. Poisson emblèmatique des fonds rocheux méditerranéens, ce serranidé se retrouve aussi en Atlantique, du Portugal jusqu'au Cap, et même au Brésil. Il est de coloration gris-brun plus ou moins rougeâtre avec des tâches blanches diffuses parfois disposées en lignes verticales.

Les espèces protégées : le mérou brun

Réputé sédentaire et territorial, il affectionneles fonds rocheux littoraux riches en abris tels que grottes ou failles où il aime s'y réfugier. Il se nourrit de mollusques céphalopodes, de crustacés et de poissons. Le développement sexuel du mérou est de type hermaphrodite successif protérogyne. L'inversion sexuelle se ferait sur les côtes tunisiennes, à partir de 9 ans. La maturité sexuelle - de l'ordre de 5 ans - est tardive. Le taux de croissance du mérou brun est faible, mais grâce à sa grande longévité (50 ans) celui-ci peut atteindre une taille de 1,20 m pour un poids de 40 kg. La période de ponte a lieu en juillet-août au sud du 41°5 de latitude nord. Très commun jusque dans les années 1950, le mérou brun, prisé pour sa chair et sa valeur de trophée en chasse sous-marine, a vu ses effectifs s'effondrer.

Leur manque de méfiance par rapport à l'homme en a fait des proies faciles. En outre, il ne semblait pas (ou plus) s'y reproduire : on ne rencontrait que des individus de moyenne et de grande taille, venus du Sud du bassin méditerranéen. Pourtant, dès la fin des années 1980, des juvéniles de faible poids ont été observés sur nos côtes, ce qui semble montrer que l'aire de reproduction de l'espèce se soit étendue vers le nord . Ce phénomène se poursuit encore et on observe dans les aires marines protégées ou non, un retour du mérou et la présence de jeunes individus. Le léger réchauffement de la Méditerranée ne suffit pas à expliquer à lui seul ce phénomène. L'efficacité de la protection dont il bénéficie dans les espaces protégés et, depuis 1993, sur l'ensemble du littoral, contribue indéniablement au retour du mérou brun dans les eaux côtières.

mérou brun

Aujourd'hui, les populations de mérous sont revenues à un niveau que l'on pourrait qualifier d'honnête grâce aux arrêtés du 2 avril 1993, du 25 novembre 1997, du 30 décembre 2002, du 17 décembre 2007 et du 23 décembre 2013. Ce dernier moratoire prolonge jusqu'au 23 décembre 2023 l'interdiction de pêche sous-marine du mérou brun et l'étend à toutes formes de pêche à l'hameçon sur l'ensemble du littoral de la Méditerranée continentale.

Sont également concernés par l'interdiction de chasse sous-marine : la badèche (Epinephelus costae), le mérou gris (Epinephelus caninus), le mérou royal (Mycteroperca rubra) et le cernier commun (Polyprion americanus).

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