Préambule

Les labres sont des poissons de la famille des labridés. On ne parlera ici que des gros spécimens suceptibles d'intéresser le chasseur sous-marin méditerranéen. C'est ainsi que la petite vieille peut atteindre 25 cm. Le labre vert ou lasagne (lequel peut avoir parfois une coloration orangée), et le merle peuvent mesurer 45 cm.

La coquette peut atteindre 40 cm, et le crénilabre-tanche ou lucrèce dépasse rarement 35 cm. Les labres se nourrissent de vers, crustacés, mollusques et échinodermes. Ils sont hermaphrodites : d'abord femelles, ils deviennent mâles dès l'age de 4 ou 5 ans.

Les labres


La photo montre six labres : ceux de gauche sont des labres verts ou lasagnes, et ceux de droite, des merles. Ils ont été pêchés à Sausset au mois de mai, car c'est à cette époque qu'ils se rapprochent des côtes pour frayer. Du fait de leur caractère hermaphrodite et de leur taille, on peut affirmer que ces individus sont tous des mâles. Les labres verts peuvent avoir une coloration orangée qui serait due à leur habitat et à leur nourriture. Ils affectionnent les fonds rocheux riches en cachettes, et les herbiers de posidonies où vivent les organismes benthiques dont ils se nourissent. Il en est de même pour les merles, ce qui explique, dans une seule pêche, cette belle brochette de labridés dignes d'une bouillabaisse.

brochette de labres
labre vert

Ce n'est pas une vieille, mais bien un vieux labre vert si on en juge par la taille. Je l'ai capturé à la pointe Nègre au mois de juin. Il cherchait sa nourriture dans une prairie de posidonies. Il faut croire que les herbiers ne devaient pas constituer une bonne cachette, car il s'enfuit en m'apercevant, avant de se cacher sous une roche masquée par des posidonies. Quand j'ai plaqué mon masque devant le trou, je n'ai d'abord rien vu, et il m'a fallu insister pour apercevoir la découpe de son corps, plaqué contre la paroi supérieure de la roche. Le tirer fut malaisé compte tenu de la configuration du terrain et de la position du poisson, mais je peux vous assurer qu'il a sacrément gigoté au bout de la tahitienne !

C'était en avril du côté des calanques de Marseilleveyre, Daniel avait pris une murène et peu de temps après il captura deux beaux crénilabres-paons ou lucrèces comme on les appelle en Provence. Il les a repérés au pied d'un tombant où ils paradaient autour des femelles plus petites et moins colorées. La photo montre un des deux mâles fraîchement capturé.

lucrèce

partager sur les réseaux sociaux

Coudoulière © 2010 - Powered by RHP Design - XHTML1 - CSS2