Préambule

La grande patelle {Patella ferruginea (Gmelin, 1791)}
Les patelles, encore appelées arapèdes ou chapeaux chinois, sont appréciées pour leur chair. Vivant au dessus du niveau de l'eau, elles sont donc très exposées au ramassage par les amateurs de "fruits de mer" et aussi par les pêcheurs qui les utilisent comme appâts.

Les espèces protégées : la grande patelle

On reconnaît la grande patelle par sa taille, laquelle peut atteindre plus de 10 cm, mais aussi par sa coquille marquée de grosses côtes saillantes et écailleuses. Celle-ci est très épaisse et solide, rarement attaquée par les balanes qui parfois la couvrent. La coloration est caractéristique, avec des bandes beige clair concentriques très visibles en forme d’étoile au niveau des côtes et séparées par des bandes noires.

La grande patelle vit au-dessus du niveau de la mer, dans une zone battue par les vagues. Pour survivre, elle doit adhérer au substrat en adaptant parfaite- ment le bord de sa coquille aux aspérités du rocher. Elle se déplace, pour se nourrir, en râpant les algues sur son parcours. Quand on récolte la patelle, on détruit en même temps ses effectifs de juvéniles car ils vivent fixés sur la coquille des adultes.

grande patelle

Décimée par les pêcheurs à pied et aussi par la pollution, elle a disparu des côtes françaises depuis une cinquan- taine d'années et ne subsiste plus aujourd'hui qu'en Corse, en Sardaigne et en Algérie.

Le parc marin de Port Cros a réintroduit la patelle ferrugineuse dans la zone protégée pour tenter de la sauver. Il s'agit probablement de l'espèce marine la plus menacée de disparition rapide en Méditerranée, malgré l'interdiction de sa pêche faite en France par l'arrêté du 26 novembre 1992.

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